Clemenceau les avait affublés avec mépris du surnom de « jardiniers de Salonique ». Mais on comprend aujourd’hui qu’ils ont eu une action décisive dans l’issue de la Grande Guerre et qu’ils ont bien plutôt été les « jardiniers de la VICTOIRE finale ».
L’historien Jean-Yves Le Naour le confirme dans un ouvrage récent : « Avec l’écroulement de la Bulgarie, en septembre 1918, puis l’effondrement ottoman, en octobre, l’Autriche et l’Allemagne, isolées, ont toutes deux été contraintes de hisser le drapeau blanc pour éviter la défaite désormais inexorable. »
Environ 500 000 soldats français ont rejoint « l’Armée d’Orient » de 1915 à 1920. Y avait-il des Nordistes parmi eux ? Cela méritait bien une recherche. Elle a été menée par Bernard Théry pour la Société Historique de Villeneuve d’Ascq. La plongée dans les Archives départementales du Nord a permis de retrouver la trace de nombreux soldats venus des 128 communes de l’arrondissement de Lille : pour les seules classes 1911 à 1915, 2 101 poilus dans le seul bureau de recrutement de Lille ont été « embarqués » pour l’Orient ; et parmi ceux des classes 1889 à 1920, 536 y ont laissé la vie : 361 tués (67,35%) et 175 morts de maladie (32,65%).
La recherche se présente en quatre parties :
1ère PARTIE : Du détroit des DARDANELLES aux gorges du VARDAR. Où l’on découvre comment les Turcs sont entrés en guerre, comment le jeune Churchill a cru pouvoir traverser le détroit des Dardanelles, à leur nez et à leur barbe ; son échec sanglant ; le débarquement sur la presqu’île de Gallipoli défendue par un certain Mustapha Kemal ; l’échec des Alliés et leur départ vers Salonique pour venir au secours de l’armée serbe en déroute ; et l’éprouvante retraite de nos troupes, poursuivies par un nouvel ennemi, les Bulgares.
2ème PARTIE : Du golfe de SALONIQUE aux lacs d’ALBANIE (1916-1917). Où l’on découvre que loin d’être « planqués » au soleil, nos poilus ont combattu sans cesse le long de la frontière gréco-serbo-bulgare, à Monastir, Florina, Koritza, au Skra di Legen. Et comment ils ont dû se battre contre des ennemis de l’intérieur, les Grecs et les comitadjis macédoniens. Et se battre aussi contre le paludisme.
3ème PARTIE : DEUX GÉNÉRAUX POUR UNE VICTOIRE, Guillaumat et Franchet d’Espèrey (1918-1920). Où l’on fait connaissance avec les deux officiers qui ont créé les conditions de la victoire en Orient et précipité la victoire finale. Guillaumat d’abord qui a réorganisé l’Armée d’Orient, Franchet d’Espèrey, ensuite qui a brillamment conçu la stratégie de la victoire. On suit la progression fulgurante de nos troupes vers le nord de la Macédoine et la dernière grande chevauchée de notre cavalerie.
4ème PARTIE : ARMISTICES et derniers COMBATS (sept. 1918-sept. 1920). Où l’on court au Danube et où l’on découvre qu’il y a eu d’autres armistices avant celui du 11 novembre et que la guerre a continué après cet armistice, en Roumanie, en Hongrie, en Russie bolchevique ; où l’on apprend l’existence d’une guerre gréco-turque, le massacre de Cilicie ; où l’on suit les Français et les Anglais au Levant.
Ces textes sont abondamment illustrés de photos et de cartes qui permettent de suivre l’épopée de nos poilus dans ces Balkans inconnus du grand public. Des poilusd’Orient victimes d’une injustice mémorielle. Ils méritent qu’on n’oublie pas leurs souffrances et leurs exploits.
5ème PARTIE : Les 57 738 pages des 74 volumes disponibles à ce jour pour ces cinq classes ont été feuilletées. La recherche a permis de relever non seulement les noms de nos soldats, mais aussi leurs lieux de naissance et de résidence, leur profession. Grâce au n° de matricule, le lecteur pourra découvrir beaucoup de détails et préciser pour chaque poilu son parcours, le nom de ses parents, ses blessures, ses décorations, le texte de ses citations… La liste des soldats « passés » en Orient a été complétée, grâce au remarquable site MemorialGenWeb, par un relevé, dans les 128 communes, de tous les soldats de l’arrondissement de Lille morts pour la France dans toutes les classes (1893 à 1920). Leur nombre s‘élève à 368, mais il ne s’agit là que des soldats dont les noms figurent sur les monuments aux morts, auxquels il faudrait ajouter ceux qui sont revenus d’Orient indemnes, malades ou blessés. »
Né à Ascq en 1947, Bernard Théry, professeur agrégé de Lettres classiques, a enseigné dans plusieurs établissements de la région lilloise. Il a effectué des recherches sur des membres de son entourage qui ont participé à la Grande Guerre. Il a notamment écrit plusieurs articles pour la « Revue du Terroir » : Un Ascquois « Loup du Bois-le-Prêtre » : Edmond Gallois et ses frères dans la Grande Guerre ; Les poilus oubliés de Maubeuge (Ascq, Annappes et Flers) : 1ère Partie, Le siège (25 août - 8 septembre 1914) ; 2e partie, L’exil : les poilus prisonniers de Maubeuge et autres captifs d’Ascq, Annappes et Flers (août 1914 – janvier 1919) ; Nos « lions d’Hébuterne » et autres poilus d’Ascq, Annappes et Flers sacrifiés dans les offensives de 1915.
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